L’information, la musique, ou l’industrie?

Le 1 août 2010

Les écosystèmes de la musique et de l'information se réinventent à la faveur des bouleversements provoqués par l'Internet. Et la soucoupe entend bien faire entendre sa partition, qui fait jouer à l'unisson des corps de métier naguère cloisonnés.

Image by Loguy /-)

L’information est elle en crise ?

La presse, oui – et son réseau de distribution en France, notamment – le marché de la publicité, oui, les lourdes charrues à dépêches, pour certaines, mais l’information ? Hyper-abondante jusqu’à l’infobésité, flux discontinu chaque jour plus étroitement lié à chaque carrefour de nos réseaux de proche(s), l’information vit l’instant qui suit celui de la destruction de valeur. N’appelez pas cela une révolution. Nul ne souhaite le retour des religions passées, revenir à un ayatollisme traditionaliste. Ni Google, ni Facebook, ni Twitter, ni l’iPad ou quelques data ouvertes de grès ou de force (ni OWNI :) ne “sauveront” non plus la presse. L’information s’y réinvente par contre tous les jours. Ici aussi.

La musique est elle en crise ?

Comprendre : l’économie de la musique est-elle en train de s’effondrer comme Rome naguère tomba ou la voiture tua les fabricants de calèches ? Nulle démonstration du contraire ne sera nécessaire. Chaque heure qui passe la créativité de l’homme chantant ou tapant sur des bambous expose davantage au monde son imagination sans borne (pour le meilleure et…). “On chantait en bas des maisons” rappelle Lessig. Nos maisons se nichent aujourd’hui en URL multiples où chacun remixe et partage notes et mélodies. Et l’industrie de s’y réinventer. Des médiations nouvelles s’imposent. Des compétences jadis éclatée se combinent. Au grès des usages. L’usage est roi. Ici c’est même un engagement.

Pay What You Want /-)

Depuis quinze mois que la soucoupe prend son envol, par touches impressionnistes et explorations successives, nous y expérimentons (face à un million d’autres “vous”) l’édition et le journalisme de dossier, en réseau, l’investigation derrière l’écran, la visualisation dynamique et si possible ludique de l’information, en faisant travailler “en mode agile” et de concert designers, développeurs, journalistes, blogueurs, et autres community editors.

De grandes rédactions nous font confiance (pour ne remercier ici que les premiers qui avaient franchi le pas, cassedédi à France24 & RFI /-) au point que notre économie, qui reposait sur du développement de sites web, glisse inexorablement vers la vente les contenus et applications web (c’est le SPEL qui va être content, lui qui n’admet pas que l’économie précède ou suive le média -quand la commission de la carte de presse n’en a pas moins attribué sa première carte de presse à une journaliste d’OWNI ce mois-ci :) . Nous concevons des approches de datajournalism et des réponses éditoriales explosives (en temps réel) à l’actualité, allant de l’idée à son livrable, en passant souvent… par quinze corps de métiers distincts !

Link To The Rest /-)

Le mois passé, je grognais face à un état de fait surprenant : OWNI, l’un des seuls médias en ligne rentable, ne parvenait pas à finaliser la levée de fonds que nous souhaitions réaliser afin de porter nos ambitions éditoriales dans le temps (et dans l’espace !). Comme chaque pas en avant que nous entreprenons, celui-ci se doit de vous être conté : nous sommes en train de boucler notre augmentation de capitale (600 000 euros pour 20% du capital de 22mars, l’éditeur d’OWNI). La suite sera à lire dans l’édito d’août.

Rendez-vous dans trente jours donc, avec du très beau monde au balcon et pas (que) du petit d’jeuns (on recrute !) pour un édito entièrement dédié à ceux qui composent au quotidien cette partition sur fond blanc.

Saviez-vous seulement que nous étions, au-delà des plus de 600 auteurs, une vingtaine à travailler à la destinée de cet Objet Web Non Identifié, à Paris, mais aussi à Berlin, Londres… ?

Revue des troupes et des moyens le 1er septembre !

Et d’ici-là, on ouvre les portes d’OWNImusic /-)

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